jeudi 8 décembre 2016

L'examen d'entrée n'est plus la principale voie d'accès à Sciences-po (Le Monde)

L’examen d’entrée n’est plus la principale voie d’accès à Sciences Po

Le nombre de candidats en première année à l’institut d’études politiques parisien a augmenté de 10 % en 2016. Pour la première fois, les admis par la procédure internationale ont été plus nombreux que les admis à l’examen, toujours plus sélectif.
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Le campus de Sciences Po, à Reims.
Le nombre d’étudiants candidats à Sciences Po (Paris) augmente et le nombre d’admis aussi… mais les modalités sont en train de changer. Le nombre de candidats à l’admission après le bac, toutes procédures d’accès confondues, a atteint en 2016 le nombre de 10 145 et marque une hausse de 10 %. Et c’est la procédure dite « internationale » qui est devenue, pour la première fois, la principale voie de recrutement, avec 849 admis, devant l’examen d’entrée classique.
La procédure internationale d’entrée au collège universitaire est aussi celle qui s’est avérée la moins sélective : sur les 2 853 candidats, 29,75 % ont finalement intégré l’institut d’études politiques (IEP) parisien. Cette procédure, sur dossier et entretien, s’adresse à des « profils internationaux » : des élèves venus de l’étranger mais aussi des lycéens français ayant suivi un parcours international, à l’étranger ou au sein de lycées internationaux en France.
Elle n’ouvre pas la voie au premier cycle du programme général, mais à des programmes géographiquement sectorisés, situés sur les campus régionaux de Sciences Po (Nancy, Dijon, Poitiers, Menton, Le Havre ou Reims) : par exemple, le cursus franco-allemand ouvert à Nancy en 2000. Sur ces campus sont aussi proposés des double diplômes avec des universités partenaires, comme la Freie Universität Berlin.

De plus en plus sélectif

Passer l’examen traditionnel (constitué de trois épreuves écrites – à moins d’en être dispensé grâce à un excellent dossier, suivies d’un oral d’admission) ne constitue donc plus le principal moyen d’entrer en première année à Sciences Po : 804 candidats ont été admis sur 5 528 candidats, soit un taux de succès de seulement 14,5 %. L’examen est de plus en plus sélectif : son taux de succès est en constante diminution ces dernières années (15,1 % en 2015 et 20 % en 2009), hors l’année 2013, où le changement des conditions d’admissions avaient entraîné un nombre inhabituel de candidatures.
A noter que ces candidats peuvent rejoindre les campus régionaux (comme les admis de la procédure internationale) ou suivre le cursus général, à Paris.
Enfin, la procédure d’admission des élèves par les conventions d’éducations prioritaires (CEP) affiche des résultats stables, et un taux de sélectivité élevé : 163 élèves ont été admis cette année sur les 956 qui avaient suivi les ateliers de préparation à Sciences Po dans l’un des 106 lycées partenaires situés en zone d’éducation prioritaire (17 %). Parmi ces derniers, 774 auront passé la procédure d’admissibilité comportant plusieurs épreuves, avant l’oral d’admission.

Deux-tiers de filles

Sciences Po précise par ailleurs que plus de la moitié des candidats (54 %) et des admis (52 %) sont issus de bac ES, mais que les bacheliers S et L réussissent aussi bien. D’autre part, « environ deux tiers des candidats et des admis sont des filles ». Toutes procédures confondues, ils sont issus de 1 020 lycées en France et à travers le monde, contre 878 en 2015.
Concernant l’entrée en second cycle (master), le nombre de candidats a augmenté de 4 % en 2016, avec une internationalisation encore plus marquée. Si 449 étudiants en master ont été admis sur examen (soit un taux de succès de 18,7 %) en 2016, les 1 423 autres proviennent de la procédure internationale et de double diplômes (avec un taux de succès de 36,5 % par cette voie), un chiffre qui a fortement progressé depuis 2009.
En troisième cycle, enfin, Sciences Po a admis 28 des 231 candidats à son école doctorale.
A la faveur de l’ouverture de ses campus régionaux, de la création de ses double diplômes et de son internationalisation, Sciences Po a donc changé rapidement de visage, et de taille. En 2016, 1 053 candidats de plus qu’en 2015 auront été admis, aux différents niveaux.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/12/08/l-examen-d-entree-n-est-plus-la-principale-voie-d-acces-a-sciences-po_5045951_4401467.html#SBbulZ32q7HK1AF6.99

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